Quand on parle d’infertilité, on l’associe souvent à un problème féminin. Pourtant, lorsque bébé ne vient pas, les causes physiologiques à l’infertilité sont réparties de façon égalitaire entre hommes et femmes. Dans 40 % des cas, la femme est à l’origine du problème de fertilité. Ensuite, dans 40 % des cas, l’homme est en cause. Enfin, dans 20 % des cas, l’homme et la femme sont tous les deux responsables.
Quand il existe un problème de fertilité chez l’homme, ce sont presque toujours les spermatozoïdes qui sont en cause. Pour que le sperme soit fertile, il doit y avoir suffisamment de spermatozoïdes viables pour féconder un ovocyte.
Les effets du style de vie, chez l’homme comme chez la femme ont une influence sur la fertilité. Par exemple, la consommation abusive d’alcool peut avoir un effet néfaste sur la qualité du sperme. Le tabagisme, la consommation de cannabis ou autres drogues ne sont évidemment pas recommandés.
Les perturbations de la sexualité présentent aussi un risque pour la fécondité. Certains troubles de l’érection ou de l’éjaculation peuvent rendre impossible une grossesse naturelle.
De plus, l’âge de l’homme peut aussi affecter sa fertilité, mais dans une bien moindre mesure que chez la femme.
Pour connaître la qualité du sperme, un examen existe : le spermogramme. Effectué en début de bilan de fertilité, il permet de vérifier l’état du sperme. Le recueil se fait en laboratoire, dans un flacon stérile, après masturbation précédée de trois jours d’abstinence sexuelle.
L’analyse sera faite dans les deux heures qui suivent le recueil. L’étude du sperme renseigne sur son volume, sa composition, sa viscosité, le nombre de spermatozoïdes, leur mobilité calculée une heure puis trois heures après l’éjaculation ou encore leur morphologie.
On rencontre plusieurs cas de figure :
Parfois, ils sont absents du liquide séminal : on parle alors d’azoospermie. Un problème de fabrication des spermatozoïdes par les testicules ou une difficulté de transport dans le canal déférent peuvent expliquer ce problème.
Les spermatozoïdes peuvent également être trop peu nombreux : dans ce cas, il s’agit d’une oligospermie. Il arrive également qu’ils ne soient pas assez mobiles (asthénospermie) ou encore qu’un trop grand nombre ait des formes anormales (tératospermie). Ces anomalies peuvent coexister.
Mais on peut aussi rencontrer la nécrozoospermie (quand aucun spermatozoïde n’est vivant), l’hémospermie (détection de sang dans le sperme), la pyospermie (présence de pus), l’hyperspermie ou l’hypospermie (volume de sperme inférieur à 6 ml ou à 2 ml).
Si un problème apparaît à l’examen, la pathologie devra être confirmée par plusieurs autres spermogrammes effectués à 2 ou 3 mois d’intervalle.