La stérilisation tubaire, également appelée ligature des trompes ne constitue pas une méthode contraceptive comme les autres puisque, une fois pratiquée, celle-ci est, dans la plupart des cas, quasi-irréversible. Elle est donc « réservée » en priorité aux femmes dont la vie ou la santé est menacée par une grossesse. C'est une décision qui doit être mûrement réfléchie si le choix de pratiquer cet acte n'a qu'une visée contraceptive.
La stérilisation tubaire consiste à oblitérer (en le sectionnant, en le liant, en l'électrocoagulant ou encore en le pinçant) un court segment de chacune des deux trompes. Cette intervention entraîne une stérilité en empêchant la rencontre du spermatozoïde et de l'ovocyte.
Cette opération de stérilisation tubaire peut se pratiquer de diverses manières :
Cette méthode contraceptive doit être considérée comme permanente. En effet, les techniques de reperméabilisation ne réussissent que dans une minorité de cas. Toutefois, pour certaines, un recours à la fécondation in vitro est envisageable.
Cette méthode présente l'avantage qu'elle ôte toute contrainte en matière de contraception. Cependant, comme toute intervention chirurgicale, celle-ci peut comporter quelques risques et/ou complications. Ainsi, une grossesse intra ou extra-utérine peut survenir en cas de ligature imparfaite d'une des trompes. Des hémorragies ou des blessures peuvent poindre sur les organes génitaux ou digestifs. Un hématome ou un abcès peut se former au niveau de la cicatrice. La patiente peut ressentir quelques douleurs (généralement liées à la distension par le gaz qui résultent des suites de l'opération par coelioscopie). Dans de très rares cas, l'intervention peut provoquer une phlébite ou une embolie pulmonaire. Le risque vital ou de séquelles graves est quant à lui tout à fait exceptionnel.
À noter: la ligature des trompes ne protège pas d'une infection ou des maladies sexuellement transmissibles!