La tétine, la tututte, la sucette, la sussu… Quel que soit le petit nom qu’on lui donne, la tétine pour votre bambin, ce n’est que du bonheur !
Saviez-vous que le simple fait de téter lui procure du plaisir ? Tout petit, téter est un besoin physiologique dont la satisfaction déclenche la production d’endorphines. En grandissant, la tétine le réconforte pour chaque petit coup dur de sa vie de bébé : la crèche, la nounou, apprendre à dormir sans se réveiller, apprendre à marcher, à tomber et à se relever…
C’est une véritable petite béquille pour l’aider à grandir et souvent aussi un lien symbolique avec la maison.
On comprend mieux pourquoi il est si difficile pour un bébé de s’en passer ! Mais avec beaucoup de patience et un peu de psychologie, chaque enfant finit par délaisser ce petit objet qui compte tant pour lui.
Avant de supprimer la tétine (ou de tenter de le faire), posez-vous la question suivante : est-ce le bon moment? Evitez toutes les périodes de transition et d’instabilité qui peut engendrer une fragilité chez votre enfant : nouvelle nounou, entrée en crèche ou à la maternelle, déménagement, arrivé d’un petit frère ou d’une petite sœur, diversification alimentaire, acquisition de la marche ou de la propreté, du langage.
Ces moments sont des étapes clef de son développement et mieux vaut éviter de lui mettre trop de pression. De 12 à 21 mois, votre bambin doit relever beaucoup de défis ! Ce n’est qu’aux alentours de ses trois ans qu’il pourra sereinement songer à abandonner la tétine.
Pour habituer votre enfant à se passer de son objet fétiche, il faut y aller étape par étape. Demandez-lui de la poser quand il joue, à la maison ou ailleurs, et réservez son usage à certaines activités : la sieste ou le repos… S’il est triste, mieux vaut prendre quelques minutes pour le câliner et lui accorder un peu d’attention plutôt que de lui proposer systématiquement la tétine.
Jeter la tétine à la poubelle du jour au lendemain ne serait pas une bonne idée ! De même, inutile de dramatiser ce passage ou de la rendre négatif : « tu n’es qu’un bébé, tu as encore ta tétine, ce n’est pas comme ton cousin… ».
Imaginez plutôt une façon positive de la faire disparaître. L'offrir au dernier-né de la famille, la ranger avec des affaires de bébés parce qu’on grandit, l’offrir au Père Noël ou à la petite souris, contre un cadeau…