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Désir

Problème de fertilité, un homme témoigne de la difficulté de la situation pour un couple

10 min
Désir

Problème de fertilité, un homme témoigne de la difficulté de la situation pour un couple

10 min
Éveil, Santé
Ce témoignage est vraiment bouleversant Dan Majeski a partagé son histoire sur Facebook.; Avec ses mots, il nous explique plusieurs années; de souffrance et de tristesse, lorsque tout va bien mais que bébé n'arrive quand même pas.

« Vous avez une minute ? J’ai une histoire plutôt longue.

Leah et moi avons essayé d’avoir un enfant pendant 3 ans. Je ne suis pas certain de quand nous avons exactement arrêté de nous protéger. Comme dans tous nos plans, on a commencé sans rien prévoir mais en décidant que si on avait un enfant, ce serait vraiment bien.

Et puis nous n’avons pas réussi à avoir d’enfant.

Je veux dire, quand vous êtes dans la vingtaine, vous avez l’impression que même regarder quelqu’un suffirait à en avoir un. Nous avons tous entendu des histoires à propos de gens ayant des enfants malgré des capotes, un stérilet, du lubrifiant, etc. Mais il n’y a pas eu d’enfants. À cette époque, ce n’était pas grave.

Nous avons dans la trentaine, maintenant. Tout est sans doute un peu rouillé, un peu poussiéreux. Donc il y a trois ans, nous avons commencé à utiliser des applications et des calendriers pour garder une trace de tout. Nous avons essayé les tests d’ovulation. Les vieilles superstitions à propos de position ou de moment du rapport. Ma femme a eu quelques retards de règles. Et des mois sans être réglée !

Mais elle n’est pas tombée enceinte.

Du coup, nous sommes allés chez le médecin. Nous avons eu des rendez-vous pour vérifier notre état, noter sang, mon sperme, etc. La médecine étant ce qu’elle est, nous avons eu droit à une réponse pour tous nos problèmes : « Vous allez bien, et il ne devrait pas y avoir de souci ! »

Est-ce que les médecins disent parfois à certaines personnes « Voilà ce qui ne va pas, et voilà comment régler le problème » ? Et puis donnent aux gens quelques médicaments et tout est guéri ? Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pour nous. Nous, nous avons eu droit à un ¯\_(ツ)_/¯

Ma femme n’est pas tombée enceinte.

C’est le moment où elle a commencé à prendre des hormones. Et avec ces hormones est venue la nouvelle que presque rien de tout cela ne serait remboursé par les assurances, et que les taux de remboursement diminueraient au fur et à mesure du processus. Vous voyez, les compagnies d’assurance voient le fait de tomber enceinte comme une maladie. Alors pourquoi voudriez-vous volontairement être malade ? Eh bien allez-vous faire voir, chères compagnies d’assurance, voilà pourquoi.

Mais ma femme n’est pas tombée enceinte.

Alors peut être que nous n’avions pas un bon timing, ou qu’il y avait quelque chose, dieu sait quoi. D’habitude, ça ne pose pas de problème, mais nous étions dans la fin de notre trentaine, et l’horloge tournait. Les docteurs nous ont dit que certains taux d’hormones étaient trop bas, et que cela voulait dire que la réserve d’ovule de Leah diminuait.

Et laissez-moi vous dire quelque chose : il n’y a rien que vous puissiez dire à une femme qui la fera se sentir plus jeune, plus belle et plus vivante que « vous avez une réserve d’ovule limitée, il est temps de se dépêcher ». Vous devriez essayer !

C’est là que nous avons commencé les inséminations intra-utérines.

(…) Pour Leah, nous avons découvert que cela voulait dire une armée de boosters d’hormones afin de faciliter sa production d’œufs. Vous savez ce qu’il se passe quand les hormones des gens dépassent la norme ? Ils ne sont pas heureux. À moins qu’ils ne soient heureux, alors ils sont super heureux. Il n’y a pas d’entre deux. Pas de journée normale. Son job était de se sentir comme si son cerveau et son âme étaient en feu.

Mon job était d’essayer de ne rien dire de stupide, parce qu’elle avait besoin de calme. J’ai essayé d’éviter les phrases types comme « hey », « bonjour » ou « je t’aime », mais je continuais de me planter. Je n’arrêtais pas d’ouvrir la bouche, de la laisser regarder la TV, les publicités, lire des livres et interagir avec le monde. Le meilleur moment, c’était quand quelqu’un lui demandait quand nous comptions avoir des enfants.

Ensuite, après un ou deux ultrasons pour vérifier que les œufs étaient bien là et en place, je devais donner à ma femme phobique des aiguilles une piqure dans la jambe pour lancer son ovulation. Elle dit qu’elle a moins peur des aiguilles que d’être piquée par moi, mais ça revient au même, n’est-ce pas ?

Avec le temps, j’ai développé une méthode où elle regardait ailleurs, fermait les yeux et pleurait en détruisant tous les os de ma main gauche. Je comptais jusque trois, et faisait l’injection avec la main droite. Je ne lui injectais pas à toi, je choisissais un moment au hasard. Elle ne le sentait généralement même pas.

Après toute cette romance, on pourrait penser que se priver de sexe pour quelques jours serait difficile, mais c’est faux. Vous pourriez aussi penser qu’on coucherait beaucoup ensemble, mais non, il s’avère qu’il faut quelques jours d’abstention avant de collecter le sperme. L’insémination en elle-même est plutôt rapide et, de ce que j’en ai compris, indolore. Et puis après, il suffit d’attendre.

On vous prévient qu’il vaut mieux éviter les tests de grossesse car ils évaluent les taux d’hormones et après autant de traitements un faux positif est courant. Donc il faut attendre. Parfois elle est réglée, et il faut recommencer. Parfois elle ne l’est pas, mais la seconde ligne du test n’apparait pas, ni le petit plus, ni n’importe quel symbole utilisé par les tests. Alors tu attends.

Et il y a du négatif, mais tu gardes espoir. Et tu vois tes amis attendre des enfants, et tu deviens triste. Et tu t’en veux parce que tu as envie de te sentir heureux pour les autres, et ce n’est pas juste de leur en vouloir. Et là, l’adolescente de 17 ans de la maison d’en face tombe enceinte, et tu es encore plus triste. Puis ton cousin, et c’est de pire en pire. Tu vois aussi des gens crier sur leurs enfants et s’énerver et tu as juste envie de mourir parce que toi, tu donnerais n’importe quoi pour avoir un enfant qui pique une crise dans l’allée des céréales.

Tu n’as pas envie de haïr les gens. Vraiment pas. Tu penses que les bébés sont magnifiques. Je pense que les enfants sont merveilleux. Mais tu ne peux rien faire contre la jalousie, l’envie, le ressentiment. Ça te bouffe de l’intérieur. Et tu cherches après les choses positives.

Et puis tu vois sur internet les gens parler de comment les autres osent envisager qu’ils voudraient avoir des enfants, parce que ne pas avoir d’enfants, c’est vraiment génial ! Et c’est normal, ayez des enfants ou n’en ayez pas, je m’en fou. Mais moi je veux procréer, je veux ce que vous pourriez avoir.

Et on voudrait pouvoir vous expliquer, mais les gens n’en parlent pas. Parce qu’on n’a pas envie de parler de ces choses-là. Parce qu’on passe déjà nos journées à y penser, à le gérer, à ne pas pleurer.

Puis les médecins commencent à vous parler des « prochaines étapes », mais ces « prochaines étapes » sont vraiment chères, alors tu essayes encore une fois. Pendant que tu pars en vacances avec un ami, ta femme subi une insémination avec un petit reste de toi qui a été congelé.

Et elle tombe enceinte.

Tu fais un test deux semaines après, et les médecins disent que vous attendez un bébé. Et tu pleures. De grosses larmes de soulagement. Puis tu paniques, parce que pour être honnête même si ça fait des mois que tu en parles, maintenant il faut vraiment se préparer pour l’arrivée d’un bébé.

Quelques semaines plus tard, tu vas faire une échographie, et c’est là. Bon, ok, ça ressemble à un têtard avec une tête géante, mas c’est là. Il y a un cerveau, un cœur qui fonctionne, et c’est réel. Donc tu relax. (…) Tout le monde te dit de te relaxer. Tout a l’air bien, et on est sur les rails, donc quand on se rend à une échographie finale, c’est avec le sourire et des blagues aux lèvres.

« Je suis désolé, je ne trouve pas de battement de cœur ».

Et tu n’attends plus d’enfant.

J’ai déjà senti le temps s’arrêter auparavant. Accident de voiture, tomber d’une barrière, un saut en vélo qui se fini mal, … Mais je n’avais jamais ressenti ce vertige infini que j’ai ressenti quand on nous a dit que notre enfant était mort.

Je suis quelqu’un de logique. Je comprends la science et la biologie, je sais que c’était un fœtus, pas un bébé. Mais c’était mon bébé. Dans ma tête, dans mon cœur, je pouvais déjà m’imaginer vieillir pendant qu’il serait devenu adulte et aurait eu ses propres enfants. Et puis wooosh, tout cela a disparu.

Pendant que je vous écris ce message, la date d’accouchement prévue est dans une semaine. Comme un accident de voiture plus loin sur la route que tu ne veux pas regarder mais à côté duquel tu es obligé de passer. Le monde ne va pas s’arrêter. On va se lever et aller travailler. Parce que ça arrive, les gens perdent des bébés tout le temps. Fausse-couche. Mais personne n’en parle. Personne ne va sur Facebook pour le dire à ses amis. C’est précisément pourquoi tu attends avant d’annoncer une grossesse.

Mais ça veut dire que tu n’as personne à qui en parler. Quand un membre de la famille meurt, tu peux partager ton deuil avec les autres. Avec une fausse-couche, tu devrais dire aux gens que quelqu’un qui n’était même pas encore né, dont ils n’ont jamais entendu parler et qu’ils ne rencontreront jamais, mais qui représentait le monde pour toi, est mort. Et tu n’as pas la force de le faire. Tu le dis à tes parents, peut-être à tes plus proches amis, ou à ton boss.

(…) C’est encore difficile d’en parler, même maintenant. Je ne pense pas que je décris bien ce qu’il s’est passé. Je n’ai pas envie de m’attarder là-dessus. Mais tous les jours jusqu’au Nouvel an, j’ai pleuré en y pensant.

Mais tu sais, tu passes à côté de cet accident de voiture et une fois dans le rétroviseur, ça diminue petit à petit. Parfois, tu ne le vois même plus. Peut-être que tu t’es dit assez de fois que « au moins, on sait maintenant qu’elle peut tomber enceinte » ou que « ça voulait juste dire que quelque chose n’allait pas, c’est une bonne chose ». Peut-être même que tu y crois. (…)

Nous avons recommencé le processus de fertilisation trop tôt, dans un élan stupide d’optimisme et de courage, et avec surtout une volonté de passer à autre chose. Les traitements hormonaux étaient de trop pour Leah, et l’absence de résultat était de trop pour nous deux. Donc on a arrêté. Notre médecin m’a dit, personnellement, qu’on avait besoin de temps pour prendre soin de nous. Mais que si on voulait vraiment un enfant, il fallait aller de l’avant, ou commencer à discuter des « prochaines étapes ». Parce que vous vous souvenez ? Le temps passe.

On a essayé encore quelques fois, il y a même eu un essai qu’on sentait bien – on était sûr qu’on l’avait ! – et puis on nous a dit que si cette dernière fois ne fonctionnait pas, il faudrait augmenter les traitements hormonaux et commencer à penser à d’autres solutions en dehors de l’insémination. Fécondation In Vitro, mère porteuse, ou autre chose. (…)

Au cours de ce processus, et au cours de nos vies, aucun de nous deux n’avait déjà vu un test de grossesse être positif à la maison. Même pour la grossesse précédente, c’était le médecin qui avait fait le test. Alors pour ce dernier essai, Leah ne voulait même pas regarder le résultat elle-même. Donc j’ai regardé pendant qu’elle était sous la douche et lui ai dit que non, c’était négatif.

Mais pendant qu’elle était là, à pleurer, j’ai cherché sur google « légère ligne sur test de grossesse ». Et il s’est avéré que même la plus légère des lignes du monde sur un test de grossesse signifie que tu es enceinte. Alors elle était enceinte.

Nous attendons un bébé.

Au début nous ne voulions pas y croire, mais maintenant ça a changé. Après trois échographies, j’ai même entendu un battement de cœur. Comme un colibri, c’est magnifique. Pendant que je vous écris ceci, nous avons rendez-vous demain chez l’obstétricien et nous sommes vraiment nerveux. Je n’oserais même pas poster ce message avant qu’on y voit vraiment clair et que nous soyons prêts à le dire aux gens. Presque personne ne sait. On ne voulait pas se porter malchance en l’annonçant, même si on ne croit pas à ce genre de chose. Le problème est qu’on a peur de souffrir. Avoir à rétracter publiquement son annonce, ce serait trop pour nous.

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