Cette grossesse ci sera forcément différente de la précédente ! En plus, la famille s'agrandit... Une nouvelle vie s'offre à vous ! Inévitablement cette seconde ou troisième grossesse va être différente.
Tout simplement parce que ce n'est plus la première fois ! Sauf complications, cette grossesse va se dérouler avec une sensation de déjà-vu. Vous allez la vivre avec moins d'intensité et sûrement plus sereinement. Vous ne serez plus accrochée tous les jours à votre livre de référence ou à votre téléphone pour savoir ce qui se passe. Les longues questions existentielles sur l'instinct maternel ou sur le genre de mère que vous serez ne sont plus d'actualité. Vous connaissez déjà les réponses.
Les petites misères peuvent être quasi inexistantes ou au contraire beaucoup plus violentes. Certaines adorent être à nouveau enceinte et voudraient que cette magie ne s'arrête jamais. D'autres la subissent et la vivent comme un passage obligé pour avoir un enfant. En outre, entre l'aîné, le papa et le travail, vous n'aurez pas beaucoup de temps pour regarder votre nombril.
Parce que vous avez un merveilleux enfant qui occupe tout votre temps et vos pensées. Au point que vous vous demandez si vous allez pouvoir aimer ce second enfant aussi fort que le premier. Ne craignez rien ! Dès la naissance, vous l'aimerez tout aussi fort, mais surtout différemment. C'est une relation unique que vous allez développer avec chacun de vos enfants, parce que justement ils sont différents. C'est une aberration de placer l'amour sur un plan quantitatif. Vous aimerez vos enfants différemment parce qu'ils sont différents. L'enfant que vous attendez n'est PAS la copie du premier ! Et vous n'êtes plus exactement la même que pour votre première maternité. Il n'y a donc aucune raison d'aimer de la même manière. C'est cela la richesse d'une famille !
Parce que l'on sait que le cœur n'a pas de limites et que l'amour entre frères et sœurs est quelques chose de merveilleux et de nécessaire à la construction de leur personnalité.
L'arrivée d'un second enfant est un bouleversement pour l'aîné. Essayez tout au long de votre grossesse (et après l'accouchement) de le préserver en ne chamboulant pas toutes ses habitudes. Tout au long de votre seconde grossesse, rassurez votre enfant aîné sur l'amour que vous lui portez et qui ne changera pas. Dites lui que vous avez assez d'amour pour tout le monde.
Parlez lui de l'aide qu'il pourra vous apporter, du biberon qu'il pourra donner, etc. Associez le à la préparation de la chambre du bébé, consultez le pour le choix du prénom, pour le choix des jouets, etc.
Laissez le caresser votre ventre, sentir les petits coups de pieds. N'oubliez jamais de lui dire que lui aussi a été dans votre ventre, montrez lui les photos de ses échographies, etc.
Pensez aussi à ces petites choses qui font toute la différence. Par exemple, si vous êtes fatiguée et que votre enfant fait des difficultés pour faire ses siestes, et bien faites les ensemble. Ça évitera de vous énerver, de culpabiliser et vous renforcerez la complicité et la tendresse qui vous unit déjà.
Lorsqu'on est enceinte pour la seconde fois, on a souvent envie de ralentir le rythme et de prendre le temps de bien vivre cette grossesse (souvent la dernière). Essayez d'aménager du temps rien que pour vous pendant que votre aîné est chez ses grands-parents, à la crèche, etc.
Même si parfois il est fatiguant et vous épuise, n'oubliez pas que ce sont les derniers moments que vous vivrez avec votre petit chéri ou votre petite chérie avant l'arrivée du second. N'ayez de cesse de profiter de ces moments uniques à deux, ces moments où il ne doit pas encore vous partager.
Lors de votre séjour à la maternité, laissez le venir vous rendre visite aussi souvent qu'il le désire. Montrez lui la confiance que vous avez en lui en le laissant toucher le bébé, le prendre dans ses bras, etc. Il faut qu'il sente qu'il est un pilier de la famille et que son rôle est d'accueillir le nouveau-né.
L'ordre d'arrivée dans la famille a une influence considérable sur la personnalité de l'enfant. C'est une certitude. Par ailleurs, l'écart d'âge entre les enfants, le sexe des enfants et l'attitude des parents ont une grande influence. Mais certaines constantes peuvent être citées.
Nous apprenons le métier de parent avec notre premier enfant. Tout d'abord, nous sommes plus angoissés face à cette nouvelle responsabilité, inquiet au moindre symptôme.
Ensuite, à force de vouloir être des parents parfaits avec un enfant parfait, notre aîné devient brillant tellement il veut nous faire plaisir. Enfin, durant tout son enfance et adolescence, il devra montrer le bon exemple à ceux qui suivent. C'est pour ces raisons que les enfants aînés sont généralement des enfants responsables et angoissés. Malgré tout l'amour qui peut les unir, l'aîné verra toujours le second comme un voleur d'amour.
On le laisse suivre son rythme car on ne cherche plus à être des parents parfaits. Pourtant, le second verra toujours l'aîné comme un obstacle dans son champ de vision. Il sera jaloux de l'aîné qui a eu Maman pour lui tout seul et qu'on félicite parce qu'il fait tout très bien comme un grand. Il montrera souvent une admiration exagérée envers l'aîné, voulant tout bien faire comme lui. C'est à vous parents à dire qu'il n'est pas son frère et que vous l'aimez pour ce qu'il est lui et parce qu'il est différent.
Si un cadet s'annonce, le second se trouve écrasé «en sandwich». Il n'est ni l'enfant aîné, ni le petit dernier et il lui faudra du temps pour trouver sa propre place et sa propre personnalité. Toutefois, ici encore l'écart entre le second et le cadet peut avoir une grande influence.
Pour terminer, sachez qu'il n'y a pas d'écart d'âge idéal entre deux enfants. L'écart d'âge idéal est celui que vous trouvez idéal. On ne met pas en route un second enfant à tel date parce que l'écart idéal. Soyez rassurée, toutes les études sur ce sujet se contredisent. La jalousie est un sentiment inévitable et constructif. Mais son intensité dépend de l'atmosphère dans laquelle la famille baigne.
Dernière chose : on n'ose pas toujours le dire, mais sachez que l'enfant ne choisit pas sa famille. Il n'a donc aucune obligation d'aimer son frère ou sa sœur. Mais la pression sociale veut qu'on soit des parents parfaits avec des enfants parfaits, dans une famille où tout le monde est beau et gentil.