La pollution de l’air a un impact direct sur le poids de naissance des bébés. C’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs américains et chinois, publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.
Les chercheurs ont pris comme point de référence les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2008 pendant lesquels les autorités chinoises avaient pris des mesures anti-pollution drastiques afin de permettre aux athlètes d’évoluer dans de meilleures conditions.
Chantiers suspendus, circulation arrêtée, usines fermées… rien n’avait été laissé au hasard. Résultat, le taux de particules fines dans l’air a littéralement chuté pour atteindre des niveaux très bas historiques.
Selon le site PourquoiDocteur, les scientifiques ont mesuré le poids des bébés nés juste après ces J.O 2008. Puis ils l’ont comparé au poids des bébés nés en 2007 et 2009, alors qu’aucune politique anti-pollution n’avait été menée. Au total, c’est le poids de 83 672 bébés chinois qui a été analysé.
Ils en concluent que les femmes enceintes exposées à de forts niveaux de pollution en fin de grossesse ont des bébés moins gros. Les futures mamans enceintes de 8 mois lors du déroulement des JO 2008 ont bénéficié de la baisse de pollution : leurs bébés pèsent en moyenne 23 grammes de plus que ceux des autres mères.
Ce résultat n’est pas surprenant puisque d’autres études avaient déjà montré un lien entre le poids des bébés et la pollution. Mais ce qui est nouveau, c’est qu'on sait désormais que les mesures anti-pollution ont un impact direct positif sur la santé des bébés des villes.