Le C.M.V. est un virus du groupe de l'herpès essentiellement transmissible par les urines et la salive des jeunes enfants. Il n'est en fait, dangereux qu'en cas de grossesse. Si le fœtus en est atteint, des séquelles très graves en particulier sur le plan neurologique peuvent être causées.
Une prise de sang effectuée durant vos examens prénataux permettra de déterminer si vous êtes immunisée ou non contre le cytomégalovirus (C.M.V.). Si l'analyse révèle la présence d'anticorps, aucun problème : vous et votre fœtus serez protégés.
Par contre, si vous ne l'avez jamais contracté, des mesures de précaution s'imposent. Particulièrement si vous êtes fréquemment en contact avec des enfants. Vous pourrez d'ailleurs bénéficier d'une mesure d'écartement si vous travaillez dans une crèche, une école, ...
De plus, vous devrez redoubler de vigilance au niveau de l'hygiène : savonnez vous bien les mains après chaque contact avec un enfant. Particulièrement si vous l'avez changé, mouché, si vous avez essuyé sa salive ou que vous l'avez aidé à aller aux toilettes.
Des prises de sang pratiquées tout au long de votre grossesse permettront de dépister une éventuelle contamination au C.M.V. Il n'existe actuellement pas de vaccin ni de traitement actif.
Paradoxalement, les progrès en matière d'hygiène ont accru le risque d'exposition au virus pendant la grossesse. Autrefois, toutes les fillettes ou les adolescentes contractaient cette maladie sans s'en rendre compte. Il semble qu'actuellement, 50 % des jeunes femmes ne soient pas immunisées.
Le C.M.V. est présent dans la salive, les larmes, les sécrétions nasales et les urines des tout-petits. Par conséquent, le risque d'être contaminé est plus important pour les mamans d'enfants de moins de trois ans vivant en collectivité (crèche, maternelle, gardienne,... ). Le risque est également important pour toutes les jeunes femmes qui ont des contacts professionnels avec de petits enfants.
Votre compagnon doit également se protéger contre une éventuelle contamination, car le virus est également présent dans le sperme. Le C.M.V. peut se transmettre lors d'un rapport sexuel.
L'hygiène est votre carte maîtresse pour éviter une contamination. Les règles sont simples mais contraignantes :
Lorsqu'une première infection survient pendant la grossesse, elle est sans danger pour la maman et les symptômes sont comparables à ceux d'une légère grippe.
C'est surtout pour le fœtus que cette infection est dangereuse et le risque de séquelles est plus élevé si la contamination a lieu les six premiers mois de la grossesse.
Le CMV provoque chez le fœtus des atteintes cérébrales, neuro-sensorielles (surdité, lésions oculaires, retard psychomoteur), intestinales ou un retard de croissance.
Il n'existe actuellement aucun vaccin ou traitement actif.
En cas de contamination, il faudra donc rechercher la présence du virus dans le liquide amniotique et évaluer les lésions par écographie. En cas de diagnostic sévère, une interruption médicale de grossesse doit être discutée.