Le don de sang de cordon – on l’appelle aussi le don de sang placentaire – est relativement peu connu et pratiqué. Pourtant ce don, un geste simple, altruiste, gratuit et indolore, peut sauver des vies.
Le don de sang de cordon consiste à prélever du sang présent dans le cordon et le placenta. L’intérêt est qu’il s’agit du sang du bébé et non de la maman : ce sang a la particularité de pouvoir recevoir des greffes de cellules souches qui peuvent donner naissance aux cellules du sang. Il est utilisé pour aider les patients atteints de maladies du sang, de l’hémoglobine ou des ganglions à guérir grâce à des greffes de moelle osseuse.
Le don du sang placentaire est un geste simple même s’il faut respecter certaines précautions. A priori, toute femme enceinte peut faire un don placentaire, à condition que l’accouchement se fasse à terme et sans problème.
Tout commence par un entretien au 6ème mois de la grossesse de façon à informer la maman et à vérifier ses antécédents. Le jour de l’accouchement, un bilan sanguin est effectué pour s’assurer de la qualité du don puis un autre six semaines après l’accouchement pour s’assurer de la sécurité infectieuse.
Une fois prélevé, le don est stocké dans une banque de sang placentaire dans les 24 heures qui suivent le prélèvement. Le volume de sang, la quantité de cellules souches, le groupe sanguin, les caractéristiques HLA (la carte d’identité du sang du cordon)… tout est mesuré et analysé avant que le sang ne soit congelé dans de l’azote liquide. Au final, seul 1/3 des prélèvements effectués peuvent être réellement utilisés.
En France, 7000 greffons sont stockés. Mais l’objectif est d’attendre un stock de 50 000 greffons dans les années à venir. Malheureusement, toutes les maternités ne sont pas habilitées à effectuer ce prélèvement, tant les conditions et les contrôles sont stricts. Aujourd’hui, seule, une dizaine de maternités s’est engagée dans le don de sang placentaire : elles sont situées non loin des banques de sang placentaire.