Pendant qu’il pleure, boude ou tape celui qu’il croit être le voleur de sa maman, on n’imagine pas ce qui se passe dans sa petite tête. A ce moment-là, il ne faut pas attendre que la situation se dégénère. On doit le défendre contre ces malentendus. Il existe plusieurs façons de calmer nos petits bouts selon les circonstances.
Il y a de gros souvenir, avec un grand S, qui surgie dans nos têtes quand on voit ce sous-titre, pour ceux qui ont des frères et des sœurs bien sûr. Le petit est ombrageux quand l’un de ses parents accorde un peu d’attention à son frère ou sa sœur. C’est la même rengaine : votre bébé commence à pleurnicher, à vous interpeller, à faire une bêtise... Bref, il fera tout pour attirer votre attention. Il est très exclusif. Sa phrase préférée : "C’est MA maman" ou "c'est MON jouet".
Cette rancœur au sein de la fratrie se dévie vers un problème bien plus grave si les parents ne réagissent pas … Pourtant si votre enfant est jaloux, c’est qu’il manifeste de l’amour et qu’il s’interroge sur sa place au sein de la famille. Il est inquiet. Est-il à la hauteur de son frère ou de sa sœur, si grand(e), si fort(e), si doué(e) si petit(e) et si adorable pour que papa ou maman l’aime autant que l’autre ? Est-il toujours autant aimé ? C’est souvent les aîné(es) qui ont ce problème de crainte. Il a envie de tout ce que son frère peut avoir plus que lui.
Cette réaction est presque incontournable et souhaitable. En effet, ce sentiment va contribuer à construire son identité et sa personnalité qu’il va ébaucher en fonction des autres. Face à son frère ou à sa sœur, il va cultiver sa différence et développer ses compétences. A condition que sa jalousie soit acceptée au sein de la famille.
Si votre petit ne peut pas l’exprimer, il risque de culpabiliser et de s'enfermer dans une confrontation systématique avec ses frères et sœurs. Autant lui demander ce qui ne va pas et lui laisser exprimer ses sentiments. Expliquez-lui que c’est un sentiment naturel et qu’il est normal qu’il existe des tensions entre les membres de sa famille.
Pour le rassurer, bien sûr, vous pouvez lui expliquer que vous aimez chacun de vos enfants de la même façon. Mais le mieux est encore de valoriser certains aspects remarquables de sa personnalité et de consacrer un temps spécifique à chaque enfant. Organisez des têtes à têtes, une fois avec papa, une fois avec maman. Privilégiez des activités en duo et montrez-lui qu’il a ses propres compétences et aptitudes. De cette façon, votre petit jaloux se sentira valorisé pour ce qu’il est : il sera plus serein et tolérant lorsque vous vous occupez des autres.
Pour qu’il y a de complicité entre vos enfants, trouver des jeux amusants et faites-en chaque semaine au même jour. Organiser un événement familial, tous les dimanches, pour passer des bons moments. Exemple des jeux de société, enfants contre parents (Memory, Mâche-mots, Monopoly Deal, Imagidés).
*D'après le libre de Jean Piaget et Bärbel Inhelder « La Psychologie de l’enfant »