Quand bébé ne veut pas dormir le soir, il est facile d'accuser la sieste. C'est une attitude injuste car ce petit sommeil de l'après-midi est souvent le garant d'une nuit réussie.
Dormir pendant la journée permet à votre enfant de se reposer et de se détendre parce qu’il va cesser d’accumuler la fatigue nerveuse si préjudiciable à l’endormissement et au bon sommeil.
En effet, un enfant qui ne dort pas la journée alterne les phases de surexcitation et d’abattement, il est alors tellement fatigué le soir qu’il ne peut plus trouver le sommeil.
Bien reposé, votre enfant devrait donc aborder la soirée calme et détendu, il se laissera gagner par le sommeil sans lutter. Ce repos se fait à un moment où votre bébé montre une baisse de régime, généralement après le repas de midi, où il manifeste clairement des signes de fatigue :
Pourquoi ? S’effectuant en sommeil lent profond, la sieste permet de ne pas avoir de déficit dans ce type de sommeil, éminemment réparateur des forces physiques mais peu de la fatigue cérébrale. En effet, lors d’un manque de sommeil, c’est toujours le sommeil lent profond qui se récupère en premier, au détriment du sommeil paradoxal (celui des rêves). Or beaucoup de sommeil lent profond en début de nuit perturbe l’alternance normale des cycles de sommeil lent/sommeil paradoxal, ce qui est la cause directe des terreurs nocturnes.
Toutefois, il semble que le sommeil de nuit ne peut être stable que lorsque l’enfant a été suffisamment éveillé la journée. Concrètement lorsque votre enfant a passé ces deux premiers cycles de sommeil (+/- 1h30 - 2h00) et que vous l’entendez se retourner dans son lit, faites un petit peu de bruit dans la maison afin qu’il ne s’embarque pas pour un troisième cycle de sommeil.
En effet, à cheval entre deux cycles, il devrait se réveiller de bonne humeur alors que si vous le réveillez en plein milieu d’un cycle, vous vous retrouverez face à un inconsolable grognon.
Comme la sieste se fait exclusivement en sommeil lent, elle n’est dérangée par aucun rêve ni trouble. Votre enfant peut s’y abandonner en toute sérénité et sans avoir l’inquiétude de la séparation.
Vers 2-3 ans, l’enfant peut utiliser la sieste comme un moyen d’affirmer sa personnalité et refuser d’aller dormir.
Pour que la sieste ne devienne pas un pôle de tension ni son lit une punition, dites-lui qu’il n’est pas obligé de dormir mais qu’il fasse un “petit repos”, c’est-à-dire qu’il s’allonge un petit moment. S’il est vraiment fatigué, il s’endormira de lui-même. Sinon, il se sera quand même un peu reposé.