La mort subite du nourrisson est la terreur des jeunes parents. Heureusement, les campagnes de prévention ont porté leurs fruits et ce terrible phénomène se fait de plus en plus rare. Pourtant des progrès peuvent encore être effectués en adoptant des gestes simples.
Selon une enquête menée par l'Institut de veille sanitaire (InVS) dans 17 départements représentant 38,5 % des naissances en France, sur les 256 décès étudiés, une cause a pu être identifiée dans 33 % des cas : infections, accident de couchage, inhalation massive de lait, maladies métaboliques ou encore diarrhées et déshydratation ont été désignés comme responsables.
Les raisons des autres morts inattendues du nourrisson (MIN) restent mystérieuses mais des facteurs de risques existaient dans 45 % des cas. Le Dr Juliette Bloch, rapporteur de cette étude, souligne que les risques liés au tabagisme passif ou au couchage (literie inadaptée, oreiller ou doudou près du visage du bébé, présence d’une couette) étaient réels.
Pourtant, selon ce pédiatre, bien des drames pourraient être évités en adoptant quelques réflexes : installer bébé sur le dos, sans coussin, sans couette, sans objet près du visage dans une chambre tempérée et dans son propre lit sont des règles de base « jusqu’à l’âge de six mois ». Au-delà, ces consignes de sécurité restent d’actualité. Autre conseil à retenir, faire dormir l’enfant dans la chambre des parents les six premiers mois. Il « a été démontré que c'est un facteur protecteur dans la mort subite du nourrisson ».
Ces mesures de prévention ont permis de réduire le nombre de morts subites du nourrisson depuis une vingtaine d'années de 1.464 en 1991 à 244 en 2008.